Pinède-chênaie littorale

Tout juste derrière le cordon dunaire elle est, dans la nature, la première forêt à s’installer sur les sols sablonneux. Pin maritime et chêne liège y cohabitent en créant une ombre légère qui permet aux espèces de sous-bois clair de prospérer. On y rencontre l’arbousier, les cistes et les bruyères. Peu ou pas exploitée par les forestiers, la forêt de protection joue pleinement son rôle, qui est de fixer durablement les sables des dunes… grâce aux racines pivotantes des pins maritimes. Ici elles fixent le talus de la station d’épuration …

 

Les jardiniers-botanistes successifs, de formation forestière, y ont donné libre cours à leur savoir pour établir au fil du temps une vraie Pinède-chênaie littorale dans ce qui n’était qu’un remblais infâme, de terre médiocre agrémentée de gravats divers dans lesquels avaient été plantés des pins maritimes auxquels on ne donnait pas longtemps à vivre, à l’époque. Ils sont maintenant l’ossature d’un boisement très intéressant dont le sous-bois et la strate herbacée sont complétés continuellement pour atteindre une association botanique équilibrée dont les essences exotiques sont éliminées. Un cheminement transversal a été créé à des fins pédagogiques (on n’invite pas les visiteurs à l’emprunter d’eux-mêmes) et des suivis entomologiques y sont menés. Lors de l'ouverture du Jardin au public, au printemps 2008, un forestier est venu expliquer le principe du gemmage, récoltant la résine d’un des pins situé au bas du boisement.

 

Arpenter la lisière de ce bois en marchant sur un épais tapis d’aiguilles et en humant le parfum des pins, est un plaisir renouvelé à chaque fois.

 


Gemmage