Milieux humides
Mare à végétation plus ou moins submergée ou flottante et marais présentant la flore des berges et des fossés, adaptée à un ennoiement plus ou moins permanent. C’est évidemment un milieu totalement artificiel à cet endroit. En 1994, l’eau provenait directement de la station d’épuration, nous avons demandé à avoir l’eau du réseau, pour plus de sécurité vis-à-vis de la faune et de la flore et des visiteurs … L’eau circule en circuit fermé et le niveau est complété quand il le faut.
Habituelles des mares, mais non présentes ici, les lentilles d’eau (Lemna sp.) se réduisent à des frondes nageant à la surface de l’eau, où leurs racines puisent directement les nutriments. De même certaines espèces flottant à la surface sont enracinées au fond, leurs feuilles d’abord submergées et peu développées, atteignent la surface et s’épanouissent – comme le nénuphar jaune [Nuphar lutea (L.) Sm.] fournissant à la plante oxygène et gaz carbonique.
D’autres plantes enracinées dans un sol vaseux immergé se développent bien au-dessus du niveau de l’eau – massette (Typha latifolia L.) iris des marais, plantain d’eau (Alisma plantago-aquatica L.) … Ce sol étant asphyxiant pour les racines, les plantes ont développé des structures très poreuses facilitant les échanges gazeux. Elles supportent aussi un assèchement temporaire du sol.
Dans les zones où le niveau varie selon les saisons, les racines des plantes vont chercher l’eau là où elle s’enfonce – salicaire, lysimaque vulgaire, menthe aquatique…
En haut de berge, les plantes trouvent humidité et substrat ferme. Ce sont par exemple les espèces des landes humides – molinie bleuâtre, bruyère ciliée, ajonc nain… ou de l’aulnaie bordant les cours d’eau – populage des marais (Caltha palustris L.) laîche pendante, lamier jaune, fougère royale (Osmunda regalis L.) …
Les différents milieux humides sont très nombreux, réservoirs de diversité végétale et animale, ils abritent une flore particulièrement riche. Trop souvent asséchés et aménagés, ils sont en constante régression.
